Métatarsalgies mécaniques

Les métatarsalgies sont des douleurs plantaires de l’avant-pied, en regard des têtes métatarsiennes, juste en amont des orteils.

Elles sont dues à un hyper-appui, qui entraîne douleurs et durillons plantaires.

Cet hyper appui peut avoir plusieurs origines :

– Le premier rayon (celui du gros orteil) est censé supporter le plus de charge lors de la marche. En cas de déformation (hallux valgus) ou en cas de laxité, il ne supporte pas la charge qui lui est dédiée. On assiste alors à un transfert de charges sur les autres métatarsiens. En général, le deuxième est le premier touché.
– Le port de talons, qui majorent l’appui sur l’avant-pied
– La rétraction du triceps sural (les muscles du mollet), qui elle aussi majore l’appui sur l’avant-pied.

Les traitements possibles
Les semelles et la modification du chaussage peuvent permettre de soulager les douleurs, au moins les premiers temps.

Les étirements du triceps sural permettent de traiter une éventuelle rétraction.

Les gestes chirurgicaux sont multiples :
– la correction du premier rayon s’il est à l’origine des troubles
– la modification de la position des têtes métatarsiennes. Ce geste peut être réalisé de manière percutanée (incisions de 2mm seulement), il consiste à la section des cols métatarsiens médians. On appelle cette technique DMMO (Distal Minimally invasive Metatarsal Osteotomy)
– l’allongement du triceps sural.

Quand se faire opérer ?
Quand les douleurs ne sont plus supportables, empêchent le chaussage, ou retentissent sur la vie personnelle ou professionnelle.
Comment se passe l’intervention ?
L’opération a lieu au cours d’une hospitalisation ambulatoire, sous anesthésie locorégionale la plupart du temps.

Les patients les moins à l’aise peuvent bénéficier d’une légère sédation ou d’un casque de réalité virtuelle pendant l’intervention.

Est-ce aussi douloureux qu’on le dit ?
Non.

Il s’agit d’un acte chirurgical avec bien évidemment son lot de douleurs dans les suites.

Mais les techniques d’anesthésie et de chirurgie ont fait de gros progrès ces dernières années.

Les techniques percutanées réduisant l’agression chirurgicale, et l’anesthésie locorégionale prolongée dans le temps, vous permettront d’être confortable en postopératoire.

Quand puis-je marcher ?
Dès le jour de l’intervention. En général l’appui est autorisé d’emblée.

chaussures

Combien de temps faut-il pour récupérer ?
Tout dépend du type de geste réalisé.
Combien de temps d’arrêt travail faut-il prévoir ?
Tout dépend du geste et de la profession exercée. Celui-ci peut aller de quelques jours (travail sédentaire ou à domicile) à trois mois pour les métiers plus physiques.