Entorses à répétition

Les entorses à répétition, les dérobements de la cheville, ou la peur de se faire une entorse peuvent traduire une instabilité chronique de la cheville.

Généralités

En général, cette instabilité est liée à un ou plusieurs épisodes traumatiques passés.
Les anciennes entorses ont pu provoquer l’instabilité selon plusieurs mécanismes :
– la rupture des ligaments
– la perte de la proprioception
– la rétraction des muscles du mollet

Les traitements possibles
La rééducation est la base du traitement.
Celle-ci est indiquée à chaque épisode pour réduire les risques d’aggravation de l’instabilité.
Elle a pour but de redonner à la cheville de bonnes mobilités et une proprioception satisfaisante.

La chirurgie est indiquée quand les résultats de la rééducation ne sont pas suffisants.

Quels types de chirurgie sont possibles ?
Plusieurs interventions sont possibles.

En cas de raideur de la cheville en rapport avec une rétraction des muscles du mollet, il est possible de réaliser leur allongement au prix d’une chirurgie relativement simple et peu invasive : la libération du muscle gastrocnémien médial. Cette intervention consiste en la section de l’aponévrose (enveloppe fibreuse) du muscle, sans léser ce muscle, au prix d’une incision de quelques centimètres dans le pli postérieur du genou.

En cas d’atteinte ligamentaire, plusieurs solutions s’offrent à nous :
– le ligament est en bon état, il est simplement détaché de la malléole externe. Dans ce cas, une chirurgie de réinsertion du ligament sur l’os est indiquée. La réparation est alors renforcé par un ligament de voisinage (le retinaculum des extenseurs).
– le ligament est en mauvais état, ou absent : il faut le reconstruire. Cela se fait par le prélèvement du tendon gracilis (utilisé également pour reconstruire les ligaments croisés), ce tendon prélevé est alors fixé dans la cheville en lieu et place des ligaments déficients.

Comment se passe l’intervention ?
L’opération a lieu au cours d’une hospitalisation ambulatoire la plupart du temps.
Quand puis-je marcher ?
La station debout et la déambulation sont autorisées d’emblée. La reprise d’appui dépend du geste réalisé.
Combien de temps faut-il pour récupérer ?
Tout dépend de la chirurgie pratiquée. Les suites sont relativement simples et rapides pour l’allongement musculaire, plus longues pour les gestes ligamentaires.
Combien de temps d’arrêt travail faut-il prévoir ?
Tout dépend de la profession exercée et du geste réalisé. Celui-ci peut aller de quelques jours (travail sédentaire ou à domicile) à trois mois ou plus pour les métiers physiques.